A l’heure où il est de plus en plus difficile de se loger, le co-living peut-être une issue contre le mal logement. Et ce à plusieurs égards, contre la précarité en matière de logement, la solitude, le surpeuplement, les efforts financiers excessifs…
L’observatoire de la promotion immobilière vous propose trois articles intéressants pour aborder le sujet. Un premier article paru dans « villeagiledurable.com » qui insiste sur le rôle du co-living dans les villes. Un second article apparu sur « capgeris.com » qui met en avant une offre de co-living pour senior par un bailleur social. Puis, sur « enviedeville.fr », qui eux aussi insistent sur la crise du co-living.
Bonne lecture.
Premier article : "UNE SOLUTION IMMOBILIÈRE POUR DYNAMISER LES TERRITOIRES, LE POTENTIEL DU COLIVING"
En créant des habitats propices au développement de liens sociaux entre citoyens, le coliving est une forme de catalyseur de réseaux de proximité. Les communautés issues de ces espaces stimulants sont souvent à l'origine d'initiatives sur le territoire. Ces écosystèmes permettent de dynamiser le secteur économique. En s'adaptant aux problématiques de chaque territoire, ils jouent un rôle dans le tissu social et solidaire d'une ville. Un coliving peut, dans ce cadre, proposer un service d'accompagnement aux personnes isolées.
COLIVING ET LIENS SOCIAUX : LA FORCE DES RÉSEAUX
Les tissus sociaux, piliers des dynamismes territoriaux
Nouvelle forme de vivre d’une manière abordable, collective et mutualisée, le coliving permet de tisser des liens sociaux, voire communautaires, de par l’organisation même de cet habitat. Plus que proposer une qualité de vie en termes d’espaces et de services, le coliving permet de catalyser des dynamiques sociales d’entraide et de solidarité. Cette forme d’habitat attire de plus en plus de personnes, en quête de flexibilité et d’opportunité de mobilité.
“En France, il y a dix fois plus de demandes en coliving que de places disponibles.”
Amaury Courbon, cofondateur de Colonies
(Re)développer des liens pour faire (re)naître des écosystèmes d’acteurs du territoire
Ces communautés peuvent être de différentes natures : intergénérationnelles, interfamiliales, entrepreneuriales, associatives ou simplement ludiques. Dans des territoires mis à mal par la crise du covid 19, la puissance de ces liens humains sont des atouts et des piliers territoriaux qui n’ont plus à montrer leur importance dans notre société.
Cette régénération du tissu social au niveau ultra-local par la forme d’habitat du coliving peut représenter des opportunités variées pour un territoire. Cette solution immobilière créée de nouveaux liens entre différentes personnes, voire groupe de population. Elle permet en plus d’offrir un meilleur confort de vie. Ce sont différents écosystèmes d’acteurs du territoire qui peuvent ainsi naitre dans différentes franges ou paysages urbains.
Exemple : Colonies, du coliving sur-mesure, un recrutement axé sur la recherche de « personnalités » diverses pour créer un esprit de communauté
Colonies est considéré comme le champion français du coliving. Ils fonctionnent d’une manière spécifique en sélectionnant les gens selon leur personnalité, leurs centres d’intérêt, leurs langues et leur manière de vivre. Ils proposent ainsi une expérience unique pour ceux qui veulent apprendre de nouvelles langues et de nouvelles cultures ou bien tout simplement vivre dans un environnement diversifié stimulant.
L’ESPRIT DE COMMUNAUTÉ, CATALYSEUR DES DYNAMIQUES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES D’UN TERRITOIRE
Vivre-ensemble pour mieux travailler ?
L’intelligence collective animée par la forme du coliving est une opportunité pour les territoires. Cet habitat permet de rapprocher les citoyens. Mais potentiellement également des travailleurs, des entrepreneurs ou encore membres d’association. Cette communauté citoyenne peut donc aussi prendre la silhouette de tissus divers. Cela permet de catalyser le développement d’initiatives locales et donc l’attractivité du territoire.
Exemple : Flatmates, accompagner les créateurs d’entreprise en tissant des liens conviviaux entre les acteurs
Lancée par Station F, Flatmates propose des logements à partir de 400€ par mois. Cette offre est exclusivement réservée aux créateurs d’entreprise issus de ce campus de startups déjà devenu une institution de l’entreprenariat français. Cet espace communautaire permet donc une émulation de créativité constante entre ces différents acteurs. Il ont ainsi l’occasion de partager des compétences, des réflexions et simplement des moments de convivialité, en dehors de leur sphère de travail.
La forme flexible de cet habitat, notamment par son accessibilité, permet d’accueillir des travailleurs mobiles. C’est une solution pour bénéficier d’un logement en location clé en main, tout en ayant l’opportunité de pouvoir nouer des liens.
Par cette accessibilité et cette attractivité, les réseaux créés sont donc stimulés et élargis, capitalisant sur les flux qui traversent le territoire. Ce sont des véritables écosystèmes en perpétuel renouvellement qui peuvent ainsi se développer.
Exemple : Outsite.co, la startup qui vise le marché des « remote workers », ces travailleurs mobiles aux 4 coins du monde
Créée à San Francisco en 2014, ce réseau mondial s’oriente principalement vers les freelances, les créatifs et les remote workers. Des environnements uniques sont proposés dans ces habitats pour permettre le coworking et renforcer les liens sociaux. Ces espaces sont adaptés aux travailleurs tout en misant sur un certain confort. Ils permettent ainsi de rester productif et de partager de nouvelles expériences. Le réseau d’habitat propose des offres dans des zones urbaines mais pas seulement. Il permet aux travailleurs mobiles de changer de territoire selon ses envies, sur des territoires côtiers et alpins également.
Un outil pour lutter contre l’isolement ?
Le coliving reste, en pratique, principalement destiné à des jeunes actifs, mais qu’en est-il de nos ainés ? S’intéresser à des formes d’habitat collectif de type coliving pour promouvoir de la cohabitation et même plutôt de la solidarité intergénérationnelle peut être particulièrement intéressant pour nos territoires.
Ce type d’habitat pourrait permettre de sortir la solitude ou de l’isolement. Étudiants ou jeunes actifs vivants dans des studios mais aussi des personnes âgées vivants seules pourraient être intéressés. Réunir ces tranches de population dans un même habitat dynamiserait l’échange de services mais aussi d’expériences entre ces citoyens – qui ne communiquent actuellement pas ou peu dans nos sociétés.
Pour plus d'informations :
villeagiledurable.com
Second article : "LE BAILLEUR SOCIAL PATRIMOINE SA LANGUEDOCIENNE INNOVE AVEC UNE OFFREV DE CO-LIVING POUR SENIOR"
PATRIMOINE lance Co'coon, un concept de colocation pour des seniors en perte d'autonomie et/ou en situation d'isolement. Grâce à un modèle économique militant, Co'coon favorise le maintien à domicile des seniors, avec un accompagnement social, pour moins de 900 euros par mois.
Une alternative à l'entrée en EHPAD
Co'coon s'adresse à des seniors encore relativement autonomes mais qui, du fait de l'évolution d'un handicap ou de leur vieillissement, ont besoin d'un accompagnement pour préserver leur maintien à domicile.
Quand un senior se retrouve fragilisé physiquement et/ou en situation d'isolement, l'entrée en EHPAD est bien souvent une solution par défaut, une décision prise dans l'urgence suite à un événement tragique (accident domestique, dégradation de l'état de santé, décès du conjoint...).
Malheureusement, cette solution est trop souvent synonyme d'une perte totale d'autonomie pour le senior, qui se voit alors contraint dans son rythme de vie, ses choix d'alimentation, ses relations sociales... C'est un changement de vie qui peut être très brutal, tant pour la personne concernée que pour sa famille.
Co'coon permet une attention et une vigilance mutuelles entre colocataires, couplées à un accompagnement social par une association militante. Chaque logement a un projet de vie propre, construit avec les colocataires en fonction de leurs besoins et de leurs envies. Le partage des tâches
PATRIMOINE lance Co'coon, un concept de colocation pour des seniors en perte d'autonomie et/ou en situation d'isolement. Grâce à un modèle économique militant, Co'coon favorise le maintien à domicile des seniors, avec un accompagnement social, pour moins de 900 euros par mois.
Une alternative à l'entrée en EHPAD
Co'coon s'adresse à des seniors encore relativement autonomes mais qui, du fait de l'évolution d'un handicap ou de leur vieillissement, ont besoin d'un accompagnement pour préserver leur maintien à domicile.
Quand un senior se retrouve fragilisé physiquement et/ou en situation d'isolement, l'entrée en EHPAD est bien souvent une solution par défaut, une décision prise dans l'urgence suite à un événement tragique (accident domestique, dégradation de l'état de santé, décès du conjoint...).
Malheureusement, cette solution est trop souvent synonyme d'une perte totale d'autonomie pour le senior, qui se voit alors contraint dans son rythme de vie, ses choix d'alimentation, ses relations sociales... C'est un changement de vie qui peut être très brutal, tant pour la personne concernée que pour sa famille.
Co'coon permet une attention et une vigilance mutuelles entre colocataires, couplées à un accompagnement social par une association militante. Chaque logement a un projet de vie propre, construit avec les colocataires en fonction de leurs besoins et de leurs envies. Le partage des tâches ménagères contribue à maintenir le sentiment d'utilité de chacun, tout en impulsant une dynamique de vie collective.
Pour autant, le senior conserve son indépendance, son intimité, et le libre choix du rythme de ses journées, de son alimentation, de ses loisirs, de la possession d'un animal de compagnie, etc.
Pour plus d'informations :
capgeris.com
Troisième article : "LE COLIVING, OU COMMENT SE REAPPROPRIER COLLECTIVEMENT LE LOGEMENT"
La plupart des entreprises spécialisées proposent aujourd’hui des logements pensés dès la conception pour être habités à plusieurs. Les cibles privilégiées sont les étudiants qui se déplacent loin du domicile parental pour découvrir une nouvelle région ou encore les nouveaux actifs, fraîchement débarqués sur le marché du travail. Les contraintes budgétaires, la peur de se retrouver isolés dans une ville inconnue mais aussi le besoin de s’adapter rapidement, de rester flexibles, les poussent à se tourner vers des modèles comme la colocation ou le coliving. Avec le confinement, la demande aurait ainsi augmenté de plus de 30% dans le secteur du coliving, selon Magalie Safar, présidente et co-fondatrice de la startup Koliving. Les principaux arguments en sa faveur sont des espaces plus grands et une vie en communauté pour éviter la solitude, le tout pour le tarif d’une résidence étudiante.
Le coliving fonctionne donc sur un principe hôtelier simple, puisqu’au moment de la réservation le client doit s’acquitter d’un forfait tout-inclus comprenant l’électricité, le ménage, les charges ainsi que divers services comme une salle de sport, des animations, l’accès à Netflix, etc… Le bail s’étend en règle générale entre 1 mois et 1 an, privilégiant donc un turnover plus élevé qu’une location classique.
Après l’explosion du coworking, le coliving se présente comme un nouveau concept d’espace partagé qui s’implante progressivement en France. Il ne s’agit ni de cohousing ni de colocation, mais plutôt d’un nouveau type de service qui permet d’obtenir des prestations de grande qualité pour un tarif modéré, à l’heure d’une hausse généralisée des loyers dans les grandes métropoles. Le coliving permet également de multiplier les rencontres, surtout pour les freelances qui se déplacent régulièrement.
Un intérêt pour les collectivités territoriales comme pour les entreprises
Le coliving répond à un besoin de plus en plus pressant en flexibilité. Tourné vers les étudiants et les jeunes actifs en contrats courts ou en déplacement de courte ou moyenne durée, il permet de se loger rapidement à moindre frais. De ce fait, le coliving est l’occasion idéale pour les collectivités territoriales de gagner en attractivité en attirant les jeunes de 20 à 35 ans. Avec l’essor du télétravail, largement démocratisé dans les entreprises après le confinement, le coliving et la multitude de services qu’il peut apporter a de beaux jours devant lui. On y retrouve bien souvent dans ses locaux un espace de coworking avec un accès internet haut débit par exemple. Le coliving permet donc de fluidifier l’accès au logement avec une solution plus simple et moins administrative que la location traditionnelle.
Les entreprises aussi prennent le pas du coliving en envoyant leurs salariés en déplacement longue durée dans ce type de logement. En effet, selon une étude publiée par le CBRE en 2019, le coût moyen d’un logement en coliving sur Paris est de 850 euros par mois, contre 1.005 euros pour un appartement meublé classique et 2.400 euros pour un Appart’hôtel. Enfin, ce nouveau marché émergent est l’occasion pour les entreprises de se positionner sur un secteur porteur qui créera de nouveaux emplois et de nouvelles richesses, grâce à une gestion active et serviciel de l’immeuble, une direction de plus en plus empruntée par les promoteurs, à l’image du coworking par exemple.
